Joël Pétrique - Psychothérapie, sexothérapie - 42400 St-Chamond, 42000 St-Etienne -
Il s’agit d’une démarche volontaire de toute personne qui décide
d’alléger ses souffrances ou de réaliser un travail sur soi.
Elle apporte une connaissance de soi et une perception d’autrui plus
profondes et plus définies, ainsi qu’une meilleure compréhension des
phénomènes psychologiques, émotionnels et somatiques.
Elle conduit à prendre la pleine responsabilité de soi dans tous les
aspects de la vie.
Elle développe le sens du réel et l’estime de soi, facilite l’aptitude
à communiquer et à aimer.
C’est un chemin pour faire croître sa liberté intérieure et se
réapproprier ses choix de vie.
La psychothérapie vise à la libération de l'Être,
jamais à son embrigadement.
Plusieurs raisons peuvent engendrer le désir d'entrer en thérapie :
Vous avez l'impression de ne pas exprimet votre Être à s vraie dimension, vous vous sentez bloquer quelque part dans votre vie
Vous vivez une période difficile, voire une séparation avec votre compagne ou compagnon de vie, et vous souhaitez "remonter la pente"... La psychothérapie vous amènera alors à comprendre pourquoi cela a eu lieu, et qu'en faire dans la suite de votre vie.
Vous vivez un deuil, la perte d'un être cher, et vous souhaitez être accompagné dans cette période difficile de votre vie, sans trop prendre sur votre entourage
Vous ne vous sentez pas bien dans votre corps de femme ou d'homme
Vous avez des difficultés dans votre couple, dans votre vie sexuelle
Vous traversez une période dépressive, et prendre des médicaments (anti-dépresseurs, anxiolytiques...) sur le long terme ne vous satisfait pas, car vous désirez comprendre les raisons de cet dépression
Et bien d'autres raisons encore...
A un moment, la thérapie peut devenir comme une hygiène de vie. Nous avons besoin de boire et de manger pour vivre. De même, lorsqu'on est entièrement "apprivoisé" au processus de la psychothérapie, on se surprend à prendre plaisir à rencontrer un thérapeute de temps à autre, comme pour "faire le point" dans sa vie. Le psychothérapeute devient alors comme un "partenaire de vie", quelqu'un qui vous connaît bien, et osera vous confronter à vos failles.
Toute personne (homme, femme, enfant, adolescent), ou groupe de personnes (couples, familles) qui se sent en souffrance ou en difficulté.
Consulter un psychothérapeute, c’est se donner
un
temps à soi,
et avoir l’oreille, la présence d’un tiers, pour dénouer les crises
intérieures.
De tout... C'est à dire plus précisément, de tout ce qui VOUS concerne. Si vous vous perdez dans une parole impersonnelle, le psychothérapeute vous ramènera à vous : "Parlez-moi de vous"...
Or donc... C'est quoi, parler de vous ?
C'est dire vos difficultés de vie, vos espoirs déçus, vos souvenirs d'enfance, votre vie seul(e) ou accompagné(e), vos soucis professionnels, votre sexualité, vos fantasmes, votre quête de sens, de spiritualité, de la vie et de la mort. Tout, absolument tout peut être dit dans le cabinet du psychothérapeute.
Votre psychothérapeute vous offre, par principe, sa "neutralité bienveillante". Son travail consiste à vous aider à trouver votre chemin.
Il convient ici d'être attentif à vos perceptions. Précisément, nous sommes ici dans les thérapies psycho-corporelles, mettant en relation la parole et la sensation, le ressenti corporel.
Les principales questions seront :
Est-ce que je me sens bien ici, dans ce lieu, avec cette personne en face de moi ?
Est-ce que je me sens accueilli(e) comme je le souhaitais, sans même avoir formulé ce souhait ?
Est-ce que je me sens en confiance ? Est-ce que je me sens assez en confiance pour lui confier mes pensées secrètes, intimes ?
Est-il chaleureux comme j'ai besoin dans la période où je suis ? Trop ? Pas assez ?
Malheureusement, le choix du psychothérapeute se fait souvent lors d'un passage particulièrement difficile, et l'on est ainsi en dépendance du thérapeute. De plus la démarche de rencontrer un psychothérapeute n'est pas encore facile, dans nos sociétés ("je ne suis pas fou !"). Toutes choses qui ne facilitent pas la vigilance et l'observation de son ressenti intérieur. Dommage !
Si cela vous est possible, entendez cette phrase, cette proposition qui semble contradictoire :
Abandonnez-vous... les yeux grands ouverts !!!
Abandonnez-vous à votre psychothérapeute, donnez-lui votre confiance.
Mais restez en même temps en vigilance, n'acceptez pas quelque chose qui ne vous convient pas, ne vous forcez jamais à quoi que ce soit.
Selon la méthode utilisée, et, aussi, selon l'endroit de votre processus, la séance peut être en "face à face", avec une certaine interactivité : le thérapeute ne vous laisse pas toujours seul, et peut aller vers vous, poser des questions, reformuler vos paroles.
Le psychothérapeute peut aussi vous proposer de vous allonger sur son divan. En effet, si la position assise permet "l'ici et maintenant", la position allongée, yeux fermés, favorise l'accès à l'inconscient.
Enfin, dans le cadre de l'Analyse Psycho-Organique, le psychothérapeute peut proposer une posture physique, ou un toucher, afin de prendre conscience du corps.
Une séance de psychothérapie dure entre 50 minutes et une heure. Ce temps permet les 3 phases principales d'une séance :
la préparation de la séance : "comment allez-vous ?"
l'apprivoisement du matériel venant de l'inconscient
la remontée dans l'ici et maintenant, avec la verbalisation de ce qui s'est passé.
Il est extrêmement difficile de prévoir un nombre de séances
pour
parvenir à bout d'une difficulté de vie.
En effet, le processus de thérapie n'est pas un processus "linéaire".
Pour pouvoir survivre à un traumatisme, l'inconscient a développé des stratégies de défenses, qu'il convient de respecter, sous peine d'aggraver une situation déjà difficile.
De même, si les problèmes viennent de traumatismes issus de la
petite enfance, il faudra du temps pour les recontacter, les
apprivoiser, les sortir de soi.
Nous pourrons dire toutefois que, pour gérer par exemple un problème de
séparation, soit, donc, un problème "récent", la thérapie prend entre 3
et 6 mois, à raison d'une séance par semaine ou par quinzaine.
Nous pourrons également souligner qu'un problème "récent" peut amener à la conscience que ce problème est, en fait, récurrent, qu'il provient d'un traumatisme ancien. Il sera alors souhaitable de travailler sur ce point, si l'on veut éviter de retomber dans la même faille.
C'est pourquoi il est difficile de "prévoir". Je sais bien que notre monde fonctionne essentiellement sur une planification, une rentabilité, un calcul de "retour sur investissement", toutes choses qui fonctionnent sur des... choses (et encore !, l'actualité récente et les crises qui se succèdent nous montrent les limites de cette approche !), mais pas avec l'Humain !
Vous pouvez, bien sûr, terminer votre thérapie quand vous le voulez... Mais pas n'importe comment... !
Parce que votre désir de terminer peut être lié à une résistance, à un transfert négatif vis-à-vis de votre psychothérapeute, parce que vous pouvez voir en lui ou en elle le mauvais parent qui n'a pas répondu à votre besoin, vous pourrez avoir envie de "plaquer" là votre thérapeute.
C'est pourquoi la question de la fin de la thérapie prend une importance particulière, et c'est pourquoi votre psychothérapeute, après une "période d'essai", vous parlera sans doute d'engagement.
Cet engagement est réciproque, c'est à dire de vous vers votre psychothérapeute ET de votre psychothérapeute vers vous. Votre psychothérapeute va en effet mettre en place une réflexion, une recherche, consultation de son superviseur... afin de mieux approcher la difficulté que vous présentez.
Votre engagement à vous consiste à venir à l'heure aux séances, à prévenir suffisamment à l'avance si vous ne pourrez pas être présent à une séance, afin que le psychothérapeute puisse, le cas échéant, disposer de cet espace-temps pour recevoir un autre patient... Même si vous êtes en colère contre votre thérapeute, il est hautement thérapeutique de pouvoir le lui dire, d'accepter ainsi la confrontation, le conflit, et d'y trouver une solution :
"Je continue, parce que cela m'apporte quelque chose"
ou
"J'ai perdu toute confiance, j'ai pu le lui dire, et je pars en étant
en paix avec moi-même".
Cet engagement s'applique également à la fin de la thérapie, en envisageant celle ci comme une question qui se discute au cours d'une, voire de deux séances, afin que cette décision soit parfaitement clarifiée. Votre psychothérapeute peut accepter votre décision, mais peut également émettre des réserves quant à son bien fondé. Mais il ne peut vous obliger à poursuivre votre thérapie contre votre gré.
Je le rappelle :
La psychothérapie vise à la libération de
l'Être,
jamais à son embrigadement.
Depuis que ma compagne (mon compagnon) est en thérapie, mon couple a éclaté...
C'est, en effet, ce que les médias aiment à raconter. Il est prudent de prendre de la distance face aux médias, qui parlent bien davantage des trains qui arrivent en retard que de ceux qui arrivent à l'heure, des couples qui ont éclaté que de ceux qui se sont solidifiés.
En fait, lorsqu'un membre d'un couple entre en thérapie, cela peut soit consolider le couple, soit le faire éclater.
Cela peut le consolider. En effet, la thérapie peut permettre de prendre conscience que l'on demande au couple de soigner des souffrances en soi, et que le couple n'est pas le lieu de ce soin. Dans ce cas, les prises de conscience peuvent soulager la tension qui pouvait être dans le couple et, loin d'amener une séparation, cela peut le consolider, comme peut le faire la traversée d'une tempête suivie d'un temps magnifique.
Inversement, cela peut également le faire éclater. En effet, la thérapie peut mettre en évidence un problème dans le couple. Ainsi, par exemple, un problème de communication, où l'un se sent seul dans le couple, lisant par exemple tel type d'ouvrage, et ne pouvant jamais partager avec l'autre. Ainsi, en second exemple, d'un couple fondé sur des bases de manipulation (le manipulateur est, hélas, complètement inconscient du fait qu'il manipule, c'est un mode de fonctionnement qu'il a appris voici longtemps, et dont il ne peut, pour le moment, se séparer). Dans ce cas, la thérapie peut donner de la force pour quitter le couple.
En conclusion de cette question, je dirais que lorsque quelqu'un entre en thérapie, bien sûr que sa relation de couple sera abordée. Si cette relation est difficile, il est impossible d'en prévoir l'issue. Ainsi que je l'ai évoqué, la difficulté peut venir de l'un, ou de l'autre, ou de la relation. Un psychothérapeute n'incitera normalement jamais une personne à mettre fin à son couple : c'est une décision qui appartient au patient et à lui seul.
Cette question en amène une autre : "qu'est-ce qu'aimer ?". C'est là une vaste question, souvent abordée en thérapie. Nous nous trouvons souvent face à "l'amour-besoin". "Je t'aime" signifie alors "j'ai besoin de toi pour vivre". C'est amour-besoin provient de la petite enfance, où nous n'avons pas toujours reçu l'amour dont, précisément, nous aurions eu besoin pour nous nourrir.
A mon sens, "aimer" signifie "que l'énergie du couple permet à l'autre de se réaliser". "J'aime l'autre" signifiera "J'ai envie, j'ai plaisir à permettre la réalisation de l'autre". Nous sommes alors dans l'amour-don. Cela signifie que l'on ait pour soi-même suffisamment d'amour pour ne pas avoir besoin de l'autre.
"Je m'aime, je n'ai pas besoin de toi, mais ta présence dans ma vie m'enrichit et me donne un surplus de joie".
Attention ! Lorsque je dis "je m'aime", il ne s'agit pas de Narcisse, contemplant indéfiniment son reflet dans l'eau. Il s'agit plus préicisément de
"Je me retourne sur ma vie. J'ai fait de
belles
choses, et j'en suis fier et heureux.
J'ai fait des choses que je regrette, j'ai fait du mal à telle
personne, et j'ai de la compassion pour cette dimension de moi.
Voilà ma vie, faite d'ombre et de lumière. Et j'aime cet Être que je
suis."
Vous voyez ici que nous sommes loin d'un "je suis le plus beau, le meilleur...". Et si je suis dans cet amour de moi-même, d'une part j'ai moins besoin de l'autre pour vivre, puisque je peux me donner moi-même cet amour, je suis donc plus autonome, et d'autre part, je peux mieux accepter l'autre là où il-elle est. Car si l'autre (ou moi-même) est là, à cet endroit précis...
"Si je suis là, c'est que je ne peux pas être ailleurs."
Car en effet, si je pouvais être "ailleurs" (c'est à dire avec moins de colère, plus de compassion, moins de violence, moins de souffrance en moi...), j'y serais !!!
Le processus de thérapie de couple est particulier. En effet, nous ne regardons pas une personne, mais une relation, composée de 2 personnes. Il me revient ici une conférence de Guy Cornaud concernant le couple, où il disait : "Ils croient être seuls, dans la chambre, mais ils sont bien davantage ! Il y aussi parents et beau-parents, oncles, tantes, grands-parents...".
Le travail sur la relation de couple peut induire un travail personnel d'un ou des deux membres du couple. Ce travail personnel ne peut en aucun cas se faire avec le même thérapeute, pour plusieurs raisons :
celui-ci perdrait sa "neutralité bienveillante", garante de son écoute
il y a risque que le thérapeute serve de "boîte à lettres", l'un lui demandant de dire à l'autre quelque chose qu'il n'ose pas lui dire en face.
Tous les cas que j'ai pu connaître de thérapeutes ayant des séances individuelles, puis de couple avec le même thérapeute ont engendré nombre de difficultés qui nuisent au travail à accomplir. Ainsi, un thérapeute animait des groupes et deux personnes de ce groupe ont commencé une relation amoureuse. Dans ce cas, la position du thérapeute a été très claire : il n'a pas pu continuer à conserver dans le groupe ces 2 personnes, ni continuer à réguler en séances individuelles ce qui se passait dans le groupe. C'est pourquoi les travaux de groupe mentionnent clairement ce cadre, disant que la relation amoureuse dans le groupe est interdite, et qu'il y a exclusion du groupe dans le cas où cet interdit serait transgressé.
Je vais vous présenter ci-dessous les 4 métiers prenant la racine "psy" :
Le psychiatre est un médecin diplômé, qui a suivi une spécialisation en psychiatrie après son internat en médeinc générale. En sa qualité de médecin, il est habilité à délivrer une ordonnance. Il est "en première ligne" pour tout ce qui concerne les pathologies lourdes, dépressions graves avec tentatives de suicide, mais aussi schizophrénie, autisme... Il peut également avoir suivi une thérapie ou une analyse personnelle, et proposer des séances de psychothérapie ou de psychanalyse, qui pourront être en partie remboursées par la Sécurité Sociale.
Le psychologue possède un diplôme de psychologie obtenu à l'université (de niveau Bac + 5). Sa formation lui confère un savoir et des bases théoriques pour former des chercheurs et des praticiens dans le domaine des comportements humains. Il peut exercer dans divers secteurs professionnels (santé, éducation, privé) en entreprise, en institution (hopitaux, établissements psychiatriques, prisons, écoles) ou en libéral. L'activité pour laquelle il est généralement connu est la mise en oeuvre de tests dans l'aide au recrutement ou l'évaluation d'aptitudes (tests d'orientation par exemple). A partir de cette formation, il peut pratiquer la psychothérapie. Il peut aussi avoir suivi une formation de psychanalyste ou de psychothérapeute.
Le psychanalyste, quelles que soient ses études et sa profession d'origine, doit avoir personnellement suivi une psychanalyse, puis une formation dans un institut privé de psychanalyse. L'image que l'on peut avoir de lui est surtout quelqu'un qui écoute en intervant très peu. Chacune de ses interventions signifient souvent un moment fort dans l'analyse, un lien important, une prise de conscience... Normalement, le psychanalyste est suivi dans sa pratique par un superviseur.
Le psychothérapeute, quelles que soient sa formation ou son niveau d'études, doit avoir suivi personnnellement un long parcours psychothérapeutique, et avoir été formé à une méthode de psychothérapie. La formation est pour partie théorique, mais aussi "expérientielle", en ce sens que, lors de sa formation, le psychothérapeute expérimente sur lui-même les outils de la méthode enseignée. Si l'obectif de la formation n'est pas d'être une thérapie, les effets sur soi-même imposent un suivi psychothérapeutique, lequel est d'ailleurs le plus souvent soit imposé, soit "fortement recommandé" par l'école. La pratique de la psychothérapie est normalement accompagnée de supervision. Quelques repères à propos des différentes méthode de psychothérapie : gestalt-thérapie, analyse transactionnelle, analyse psycho-organique, thérapie comportementale...
J'explique plus loin pourquoi je mets un accent assez fort sur l'analyse ou la thérapie personnelle.
Avant de pouvoir intégrer l'Ecole Française d'Analyse Psycho-Organique, il a été en thérapie lui-même depuis plusieurs années.
Il a suivi une formation de 4 ans à l’Ecole Française d’Analyse Psycho-Organique (soit environ 1 200 heures) en même temps qu'un important travail psychothérapeutique personnel.
Il est en supervision régulièrement.
Il repart régulièrement en formation. En effet, l'étendue des difficultés de vie se déplace au fil du temps, et de nouvelles difficultés de vie surviennent, là où d'autres s'éloignent. Ainsi, il y a encore peu de temps, on ne parlait guère du suicide au travail, alors que, hélas !, cela devient d'actualité. La formation permanente permet ainsi de rencontrer d'autres thérapeutes, d'apprendre de leur pratique et recherche...
Thérapie personnelle + formation +
supervision +
formation continue
sont garants de son accueil et de son écoute bienveillante.
Normalement, les écoles "sérieuses" de formation à la psychothérapie (il en existe un bon nombre) imposent les mêmes contraintes de thérapie personnelle en préalable à leur formation.
En effet, la thérapie personnelle du psychothérapeute nous semble particulièrement importante. Car de cette thérapie dépend la neutralité bienveillante du psychothérapeute et, surtout, le respect qu'il aura du chemin de son patient.
Imaginez un instant un thérapeute n'ayant pas exploré une enfance avec un père absent, et qui reste souffrir de cette absence de père. S'il reçoit un patient ayant la même histoire :
d'une part cela va raviver sa propre souffrance (donc il ne pourra plus être entièrement à l'écoute de son patient, à l'instar d'un radio récepteur recevant mal une certaine fréquence)
d'autre part, sans le vouloir, il va induire dans son patient des sentiments qui sont les siens propres, mais que son patient ne partage peut-être absolument pas (il peut par exemple avoir parfaitement fait le deuil de cette absence de père, et s'être construit différemment).
Voici pourquoi nous considérons la thérapie personnelle particulièrement importante, afin que l'histoire, le vécu du psychothérapeute n'interfère pas avec l'histoire de son patient.
Dans une même dynamique, la supervision est essentielle à nos yeux, car permet à un tiers (le superviseur) qui a de la distance par rapport à ce qui se passe dans le cabinet du thérapeute et qui connaît le thérapeute en supervision d'identifier si le processus d'un patient interfère avec le psychothérapeute, faisant que ce dernier n'est plus neutre. Le superviseur invitera alors le psychothérapeute "à en reprendre une petite tranche", c'est à dire à reprendre quelques séances de thérapies pour éclaircir ce point particulier, voire même lui proposera ou demandera qu'il transmette ce patient à un autre thérapeute.
Enfin, la supervision procure au psychothérapeute un endroit de régulation de sa propre pratique, et le superviseur pourra lui donner des indications, des pistes de travail à explorer avec son patient.
Thérapie personnelle + formation +
supervision +
formation continue
sont garants de son accueil et de son écoute bienveillante.
Parce que la vie est diversité. Parce qu'il n'y a pas une seule vérité.
Parce que la diversité des méthodes s'adapte à la diversité de l'humain.
Parce qu'à un endroit de son cheminement, telle méthode s'avèrera la meilleure pour avancer et que, plus loin, telle autre méthode permettra d'explorer des dimensions ignorées.
Parce que si je compare l'inconscient à une planète à découvrir, votre planète, pour pouvoir la découvrir vraiment, il vous faudra plonger dans ses lacs et rivières, escalader des montagnes, cheminer dans des chemins forestiers que le soleil n'atteint jamais, vous reposer sur une plage au bord d'une mer émeraude (si-si, en thérapie, la joie et la douceur aussi sont visitées !), et vous envoler dans les airs pour découvrir un autre aspect de vous-même. Lors de toutes ces activités, vous n'aurez pas besoin du même matériel, des mêmes outils, du même thérapeute. Le thérapeute universel n'existe pas, et c'est tant mieux.
Le parcours en thérapie est un chemin vers soi. Et chacun est un Être aux multiples dimensions. Cela ne signifie pas qu'il vous faudra explorer toutes ces dimensions pour vivre "bien" votre vie. Cela explique la multiplicité des écoles, des méthodes, des êtres humains.
Imaginez un instant qu'il y ait une seule école de psychothérapie. Il y aurait donc quelque part dans le monde un être et un seul, au mieux disons une équipe, garante du savoir absolu et universel... Cela ne risque-t-il pas de devenir... une secte ? Brrrr...
La multiplicité des écoles est à l'image de la Vie.
Par exemple, il n'y a pas une seule sorte de riz, mais plus de
2 000 variétés, chacune ayant ses caractéristiques propres,
résistances aux maladies...
Notez la catastrophe écologique en Inde où l'homme occidental,
souhaitant "rentabiliser", comme ils disent, l'agriculture, a
dramatiquement diminué le nombre de variétés, entraînant une plus
grande fragilité des cultures, donc une plus grande consommation de
produits chimiques. Car si la variété de riz semée devient malade,
toute la culture est malade. Alors qu'avec plusieurs variétés cultivées
ensemble, si l'une était malade, les autres permettaient tout de même
une récolte.
La sagesse populaire ne dit-elle pas "on ne met pas tous ses oeufs dans le même panier".
La coût d'une séance de thérapie est variable selon le lieu, le
praticien. Une séance d'une heure à Paris coûte plus cher qu'en
Province. Les frais de cabinet y sont plus chers également. Disons que
le coût varie entre 50 € et 70 €, voire davantage... En ce qui me
concerne, mes tarifs sont ici...
Quelques points sont ici à préciser, points qui sont le lot de tous les travailleurs non salariés (indépendants, professions libérales...) :
Les psychothérapeutes sont, pour la plupart, soumis à une TVA à 20 % (seuls les médecins qui pratiquent la psychothérapie et les psychologues n'y sont pas soumis).
Avec l'argent qu'il perçoit de ses patients (son "chiffre d'affaires"), le psychothérapeute paie son cabinet, sa supervision, sa formation continue. Il s'agit là de ses "charges".
Sur son bénéfice (chiffre d'affaires - charges) qui reste, il paie ses charges sociales, soit environ 50% de ce bénéfice.
Les séances de psychothérapies auprès de médecins psychiatres peuvent être partiellement remboursées, selon la démarche propre à chaque thérapeute. Les séances auprès des psychologues, psychanalystes, psychothérapeutes ne sont pas remboursées. A vrai dire, nous sommes nombreux à préférer le non remboursement. En effet, faire une psychothérapie est une démarche active, non une prise en charge. Un remboursement approche de la prise en charge, et ne nous convient guère.
Enfin, et c'est important à mentionner : il ne faut
pas que
le coût d'une séance soit un obstacle à votre évolution personnelle.
Parlez-en avec votre thérapeute. Il ne s'agit pas ici de "marchandage",
mais d'exprimer sincèrement ce qui est possible et ce qui ne l'est pas.
Déjà, cette démarche, peu dans nos habitudes, vous donnera l'impression
de vous "sentir debout", et sera thérapeutique !
A son tour, le thérapeute vous exprimera son possible à lui.
La rencontre de ces deux "possibles" permettra une autre rencontre, et
un travail sur votre chemin.
Pour la petite histoire, Françoise Dolto, qui a essentiellement
travaillé avec des enfants, leur demandait des dessins ou des bonbons
comme paiement de leurs séances.
Le paiement de la séance vous garantit la liberté face à votre
thérapeute.
Il vous donne son temps, son écoute, son expérience, sa formation.
Par votre argent, vous lui donnez de quoi vivre.
Vous êtes quitte, vous êtes libre.
Un article trouvé sur Internet
(format
PDF), du journal "Libération" du 10 février 2014 : "Pourquoi il faut rembourser les psychothérapies"
Comment nomme-t-on quelqu'un qui suit une psychothérapie ? La question se pose souvent dans nos réunions, presque à titre anecdotique, tant nous ne trouvons pas de réponse universelle.
Le mot "patient" ne nous convient guère. En effet, ce
mot
réfère au médecin, à qui l'on demande d'indentifier notre maladie, et
de nous donner le remède qui nous en guérira. A ce titre, ce mot ne
convient pas à notre pratique, car
- d'une part la difficulté de vivre n'est pas à priori une "maladie",
sauf cas de dépression grave qui peut être considérée comme telle, et
nécessiter un suivi par un médecin ou un psychiatre en parallèle au
travail psychothérapeutique,
- d'autre part le travail psychothérapeutique s'apparente à un chemin
que l'on fait avec une psychothérapeute, et que c'est ce chemin qui
permet à la personne de comprendre sa difficulté, et de trouver comment
y remédier. Cependant, la psychothérapie est bien une... thérapie, un
soin de l'âme... Et le "patient" va prendre soin de lui auprès d'un
thérapeute... Et, quelques fois, il lui faudra de la... patience
au cours de son processus !!!
Le mot "client" fait... Darty. On est client chez Darty (lequel, d'ailleurs, "rembourse la différence", bref, est dans une démarche commerçant-client). Cela place un rapport exclusivement financier, commercial dans une relation qui est dans une tout autre dimension, empreinte d'humanité profonde, d'empathie, et d'une forme d'amour proche de l'amour parental. et pourtant, il y a bien une relation d'argent dans la psychothérapie, puisque la personne paie ses séances. Mais, pour nous, ce paiement garantit la liberté de la personne (cf ci-dessus).
Le mot "thérapisant" n'est guère joli, et long à prononcer... Mais évoque bien le côté "actif" de la démarche, et le côté "en chemin"... Nous pourrions presque proposer le mot "cheminant" !
Alors... A chacun d'utiliser le mot qui lui convient !